Parce qu’il est un lieu où l’on passe de longs moments à attendre, ( le hall en est appelé salle des pas perdus ) où se jouent des drames humains, où sont évoqués des heures terribles, le Palais de Justice, comme l’Hôpital, a depuis longtemps développé sa propre forme d’humour.
C’est le face à face d’un professionnel du verbe cherchant à convaincre par la seule force de sa parole, et d’un auditeur tout aussi professionnel, qui en a entendu d’autre, et qui sans avoir l’intention de s’en laisser compter doit tout de même se faire une opinion sur la valeur des arguments soutenus devant lui ; la plaidoirie peut être un moment sublime d’éloquence brillante et utile face à une écoute modeste attentive et de qualité.
Il peut aussi arriver que l’un des protagonistes, voire les deux, dérapent plus ou moins ; il en résulte alors des situations telles que celles décrites dans les deux premiers textes présentés dans rire à travers les siècles que l’on doit à la plume acerbe et au regard malicieux d’un chroniqueur du siècle passé, à l’époque les audiences commençaient dans la matinée pour s’achever tard dans la journée, les plaidoiries duraient couramment des heures, ceci expliquant des attitudes des magistrats qui bien évidemment sont inconcevables de nos jours.
Un dernier texte d’un confrère d’avant-guerre dressera enfin avec humour et sans complaisance la carriére d’un avocat ordinaire avec ses rêves et ses réalités… du mythe à la réalité !
A la suite, vous trouverez un bêtisier du Barreau de l’Ardèche, il s’agit de perles dont l’authenticité est garantie bien que naturellement, les noms et les lieux aient été modifiés